N'avons-nous pas d'autres chats à fouetter ?
La lecture des journaux congolais de Kinshasa - exercice auquel je me livre quotidiennement pour les besoins du site-internet, en langue allemande, que mon amie et moi-même entretenons -, n'a de cesse, en relation avec certains points y traités, de m'étonner. « Etonner », c'est bien le mot d'autant que le tapage fait autour du « retour » d'un des fils du feu Président Mobutu à Kinshasa et de l'audience lui accordée par le Président Kabila relève normalement d'un fait divers et ne mérite pas une telle publicité; et pour cause.
Il se pose, en conséquence, la question de savoir si cet excès ne participe pas d'un manque de professionnalisme dans la mesure où la même presse remet quotidiennement en mémoire le « mal » fait par le Maréchal du Zaïre au peuple : 32 ans de dictature sans pareil en Afrique, de mégestion et du pillage du patrimoine national, et la liste peut se prolonger à l'envi....
Tout en me tenant strictement et scrupuleusement au respect que l'on doit à l'endroit de ceux qui ne sont plus parmi nous et saluant le projet du retour des « restes » du feu Président Mobutu en RDCongo, je me permets de poser la question de savoir le rôle et la position d'une de ses progénitures - j'ai nommé, ici, M. Nzanga Mobutu -, sur l'échiquier de la politique nationale. J'ai toujours cru, jusqu'à preuve du contraire, que la RDCongo, comme son nom l'indique, est une République et non une monarchie où les faits et gestes des enfants du monarque, des « princes », sont minutieusement présentés et commentés. N'avons-nous pas d'autres chats à fouetter ?
Berlin, le 1.12.02