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La cour d'ordre militaire a finalement prononcé, le mardi 7 janvier 2003, son verdict dans le procès des présumés assassins de feu Président Laurent Désiré Kabila. Un an, à neuf jours près, après l'assassinat de l'ancien Chef de l'Etat et huit mois de procès sans grand intérêt du public, les sentences sont tombées presque dans l'indifférence générale.
Cette indifférence se justifie par plusieurs facteurs, principalement le manque de communication autour de l'évènement qui aurait pu captiver le public. Juste une diffusion radiotélévisée sur les antennes publiques à l'ouverture et à la clôture du procès. Entre les deux bouts, des séries de huis clos entrecoupées de couverture autorisée par les médias de Kinshasa comme si l'assassinat du Président de la République n'était pas suffisamment grave pour soulever l'intérêt du Congolais. En fait, une volonté de tenir le public à l'écart, pour des raisons facilement compréhensibles, a contribué énormément au désintérêt du public.
Cependant, il est à noter que le verdict rendu par la cour d'ordre militaire, notamment les trente condamnations à mort, a soulevé chez l'homme de la rue de Kinshasa comme de Goma des réactions sans passion. « Si le dossier a été bien instruit et bien étudié, ça vaut la peine puisque nous aspirons à un Etat de droit » ; « ce qui est fait est bien, mais la peine de mort n'est pas une bonne chose » ; « il faut que cela se passe ainsi pour donner la leçon » ; « quand bien même ils ont tué, mais il ne faut pas aller jusqu' à décider de les tuer aussi » ; « la décision telle que celle là est la bienvenue d'autant plus que notre société a besoin d'exemple » ; « qu'on les pardonne dans l'esprit de la réconciliation nationale... » Telles les phrases qui ont été souvent entendues dans les réponses des personnes interrogées.
Il faut également noter l'absence des réactions officielles et publiques des partis politiques et des associations de la société civile, exceptées les associations de défense des droits humains. Même les églises ne se sont pas prononcées.
EMMANUEL BOSUKA NKELE
Kinshasa le 20.01.03