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Je suis tombé la semaine dernière sur une information qui m'avait énormément irrité, information contenue dans un article publié par le « Phare » du 24 janvier 2003 et qui, apparemment, semble n'avoir suscité, nonobstant le positionnement politique des uns ou des autres, aucune réaction dans le sens de critique ou d'acquiescement... Il s'était agi de la mesure d'expulsion - euphémisme ou cache-sexe du mot « relégation » de triste mémoire pendant la colonisation -. de la capitale congolaise prise par le gouvernement de Kinshasa à l'encontre des représentants du MLC qui se trouvent à Kinshasa depuis la signature de l'Accord de Sun City (en Afrique du Sud) le 19 avril 2002.
Est-il légal d'expulser une Congolaise ou un Congolais d'une ville congolaise ? Bien que les autorités de Kinshasa aient - en réponse à l'intervention des cinq Ambassadeurs des pays membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, des Ambassadeurs de la Belgique et de la République Fédérale d'Allemagne et du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en RDCongo -, annulé cette mesure inique - n'ayons pas peur des mots -, ce questionnement se veut pertinent dans la mesure où la décision susmentionnée constitue une violation flagrante de la loi fondamentale qui régit notre pays comme aussi du pacte républicain conclu à Gaborone (Botswana). Pacte républicain qui garantit, entre autres, la libre circulation des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire national.
Ce qui révolte dans le chef des princes nous « gouvernant sans délégation de pouvoir » de notre part qui avaient arrêté la mesure dont il est question ci-haut, c'est, surtout, le non-respect des textes dont ils sont parfois les auteurs, les initiateurs ou, peut-être, les garants . A un de mes amis, j'avais, en blaguant, dit que ce comportement crapuleux est l'expression de notre non-appartenance à la culture de l'écriture. Je dis « en blaguant » parce que je sais que, dans les différentes traditions de différents peuples que compte la RDCongo, la « parole donnée » a un caractère inaliénable. Le mariage ne se conclut-il pas, parfois, sans acte écrit ? Ce qui ne signifie pas qu'il n'ait pas une valeur juridique semblable à celle d'une union conclue devant un officier d'état civil...
La raison primaire et essentielle du non-respect des textes adoptés par ceux qui nous gouvernent sans notre consentement trouve son fondement dans le « manque du sens des responsabilités » qui les caractérisent. Or ce dernier, le sens des responsabilités, est, sans faire de redite, la qualification indispensable dont doit être animée toute personne qui aspire à la gestion de la chose publique.
Qu'on se le dise : ceux qui avaient pris la décision d'expulser un groupe des Congolais de Kinshasa, la capitale de la RDCongo indivisible, ignoraient-ils que leur acte était une consécration de la division, de la partition de notre pays en « Républiquettes » à la solde des seigneurs de guerre ?
Cet état de faits montre à suffisance la peur qui anime les détenteurs du pouvoir à Kinshasa en rapport avec la mise en application de l'Accord global et inclusif. Point n'est besoin de souligner qu'ils ne survivront pas à l'avènement d'un nouvel ordre politique en RDCongo. En termes clairs, ils ont peur de perdre les privilèges dont ils jouissent du seul fait d'avoir été associé, pas nécessairement à cause de leur compétence, à la (mé-) gestion de la chose publique dans notre pays.
Je ne le dirai jamais assez : la seule constante de l'histoire est le changement, et les événements, dans leur turbulence, comportent des scènes toujours en mouvement. Se bander les yeux devant cette vérité d'évidence, c'est naviguer à contre-courant de la poussée - populaire, allais-je ajouter -, en faveur de l'institution d'un nouvel ordre politique en RDCongo.
Berlin, le 29.01.03