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La résurrection de Léopold II n'a duré qu'un peu moins de 24 heures... Est-ce la fin de ce que l'on conviendra d'appeler "la mésaventure de M. le Ministre Muzungu" ? Nous ne le pensons guère. Ce, d'autant plus que le problème de sa "responsabilité politique" par rapport à sa décision, au cas où il aurait agi en free lance, de re-ériger le monument du monarque belge, entré dans l'histoire de l'humanité comme le premier génocidaire, reste totalement posé.
Autrement dit, M. Muzungu doit rendre le tablier. Chose que l'on observe dans les régimes démocratiques... N'a-t-il pas souillé, à suffisance, par sa décision inique, la mémoire de nos compatriotes victimes de la voracité du roi des Belges ?
Un de mes amis congolais, vivant à Francfort sur le Main, a l'habitude d'utiliser le vocable "élitesque" pour désigner les personnes de l'acabit de M. le Ministre Muzungu. Personnes dont la caractéristique marquante est le manque de sensibilités politique, historique, et caetera...
A propos "sensibilité historique", je me pose la question de savoir si M. Muzungu a lu le livre de l'historien américain Hochschild "Les fantômes de Léopold II. Un holocauste oublié" (Belfond, 1998) ou celui de Mark Twain "King Léopold's soliloquy" (The P.R. Warren CO. Boston, Mass., 1905) ? Dans la négative, je suis prêt à lui offrir, à titre de cadeau de sortie volontaire du gouvernement, le premier livre cité. Je suis et demeure convaincu qu'il va, après lecture, se rendre à l'évidence de la contre-productivité de son action. Action ayant tenté à faire relire, au peuple congolais, l'histoire coloniale de notre pays. Ce, en procédant à la réhabilitation du monarque belge qui porte la responsabilité du génocide et des traitements inhumains – aujourd'hui, l'on parle des crimes contre l'humanité -, dont ont été victimes des millions de nos compatriotes.
Dans le cadre des discussions suscitées à la suite de la mesure insolite de M. le Ministre Muzungu, un article de la presse belge, reproduit sur CONGOCULTURES, fait, entre autres, l'apologie de l'œuvre coloniale belge au Congo (hôpitaux, écoles, infrastructures...). Cette facon de voir les choses frise l'imposture. Le premier bénéficiaire de ces bienfaits de la colonisation n'étaient sûrement pas le peuple congolais. Pour l'exploitation des ressources congolaises, le roi belge, d'abord, et la Belgique, ensuite, avaient besoin d'une main-d'œuvre en bonne santé. Qui plus est, existaient-elles ces infrastructures à l'époque de "l'Etat Indépendant du Congo" ? La question reste posée...
Evitons le mélange des genres. Les remarques de certains compatriotes qui cherchent à rendre les Belges contemporains co-responsables des actes inhumains du roi Léopold m'ont, à vrai dire, sidéré. Essayons de rester objectifs dans notre argumentaire. Dans l'exclusion injuste de l'autre, il y a les germes de...