Die Demokratische Republik Kongo
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Enfin, la troisième République...
Le 30 juillet 2006, quelques 25 millions des Congolais s'étaient prêtés, avec un grand engouement, à l'exercice de la pluralité électorale. Exercice auquel ils s'étaient livrés, si besoin est de le rappeler, la dernière fois en 1965 et qui avait débouché sur la victoire de la CONACO (« Convention Nationale Congolaise ») de Moise Tshombé.
Et maintenant ? En attendant la carte complète des résultats des législatives et la proclamation du premier tour de la présidentielle (20 août), le plus difficile reste à faire, à savoir la gestion de la période de trois mois qui nous sépare encore de la mise en place de nouvelles institutions issues des élections.
Au delà de la curiosité que suscitera le ralliement ou plutôt le marchandage de la dernière chance et de la dernière heure en vue du (probable) deuxième tour de l'élection présidentielle et des élections provinciales, espérons que les quelques irrégularités, citées ici ou là, ne prendront pas une ampleur qui remettra en question le processus électoral en phase terminale.
Un adage dit que ce n'est pas l'homme qui est mauvais, mais c'est (bien) l'environnement qui le conditionne. Mais en reprenant pour les 5 prochaines années, plus au moins, les mêmes individus qui ont malmené la chose publique et mis en pièces le patrimoine national pendant la Transition, les Congolais auraient-ils voté utile ?
Nous sommes entrés dans la troisième République avec un système bicéphale doté d'un Président de la République élu au suffrage universel et d'un Premier Ministre, Chef de l'Exécutif, issu du parti ou du groupe ayant la majorité au Parlement et nommé par le Président de la République. Peut-être, un début de changement d'éthique en rapport avec la gestion optimale de la chose publique en résultera.
Voilà que la communauté internationale qui, en bonne « amie » du Congo-Kinshasa, n'a eu de cesse de briller par des conseils paternalistes tout au long de la Transition appelle, aujourd'hui, les perdants à respecter les résultats du vote - comme si la transparence et la clarté dont se fait valoir la Commission Electorale Indépendante (CEI) étaient l'arbre qui cache la forêt.
Osons croire que la communauté internationale fera preuve de réalisme et de neutralité et laissera le cours des choses continuer son bonhomme de chemin...
Berlin, le 04.08.06
Guy K.
