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Ce 6 décembre, M. Joseph Kabila Kabange sera investi Président de la République Démocratique du Congo. Les Congolais ont voté, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a publié les résultats. L'Outsider a porté plainte, et la Cour Suprême de Justice, agissant ès qualités Cour Constitutionnelle, a tranché.
C'est dire que la messe est dite et passons aux prochaines étapes de la marche vers la 3ème République : demain le gouvernement, après-demain le Sénat et le sur-lendemain les gouverneurs.
Il est encore très tôt pour tirer les enseignements de cette fin de transition en RD Congo. Une fin de Transition qui devient effective dès aujourd'hui, c'est-à-dire après la prestation de serment par le Président de la République élu. Mais, certaines observations, cependant, sont en porte-à-faux en rapport avec l'espoir que soulève cette fin de Transition et font planer de gros nuages sur le Congo de Kasa-Vubu et de Lumumba.
Jusqu'au jour d'aujourd'hui, le ministère de la défense, comme lors d'un conflit opposant un employeur à son employé, ainsi que le Procureur de la République, au vu de l'intérêt public et des enjeux en cours, ont omis de demander à la Cour Suprême de Justice de se prononcer, de trancher sur le fond de la recevabilité, par la CEI en mars 2006, du dossier du candidat Joseph Kabila Kabange.
Certains observateurs n'hésitent pas à parler, pour ce qui a trait au recours introduit auprès de la Cour Suprême de Justice par le candidat malheureux, de la manière peu cavalière dont les irrégularités dénoncées par le Président de l'UpN (« Union pour la Nation ») ont été réfutées par cette haute Institution judiciaire qui n'a pas trouvé de preuves tangibles dans le recours de la platte-forme soutenant Jean-Pierre Bemba.
Voyons voir. La question qui reste ouverte est celle de savoir si les fameux 1,4 millions d'électeurs, en déplacement de leurs circonscriptions, qui ont absolument tenu à départager les deux protagonistes du deuxième tour de la présidentielle en votant sur les listes des omis et sur les listes spéciales en ont fait de même pour les candidats provinciaux. Pour mémoire : les deux élections ont eu lieu le même jour.
Le curieux dialogue que les politiciens congolais ont tenté de nouer, entre les 2 tours de l'élection présidentielle, avec les Congolais de la Diaspora - compatriotes qu'ils avaient sciemment exclus du processus électoral -, s'est, par moment, débouché lamentablement sur des guet-apens tendus par une minorité pour des fins, entend-on dire par-ci par-là, de commerce de leurs statuts d'asile. Serions-nous - nous, Congolais, qui sans cesse proclamons le caractère pacifique de notre lutte pour la démocratie et le bien-être -, devenus des casseurs ?
Des hauts-officiers de l'armée en retraite forcée, auréolés de leurs hautes fonctions civiles, haussent le ton et déclarent, en des termes à peine voilés, qu'ils neutraliseront, dans l'intérêt supérieur de la nation, les politiques, évitant ainsi à notre pays tant tourmenté de vivre des moments chaotiques. Serait-ce un « Remake » du septembre 1960 (le premier coup d'Etat de Mobutu) ?
Parions que le rapport diligenté en vue de définir les responsabilités sur les carnages inter-militaires qui ont tenu en suspend le centre-ville de Kinshasa du 20 au 22 août dernier finira - comme beaucoup d'autres rapports dérangeants, tel celui des détournements de la solde des soldats -, dans les tiroirs...
A l'Est du pays, l'armée nationale, les fameuses FARDC, intégrée et chouchoutée par les instructeurs internationaux, se livre à des actes d'exaction et laisse planer sur elle des rumeurs de massacres sur la population au même titre que les milices qu'elle était sensée combattre. De véritables pompiers pyromanes, diraient d'aucuns...
Entre temps, l'Eufor plie bagages et se frotte les mains, en dépit de la perte des quelques drones, de n'avoir pas eu à tirer un seul coup de feu, mais elle est, sûrement, contente d'avoir testé, sur un terrain réel, la future armée européenne qui se démarquerait de l'ombre de l'Otan avec les Américains et Canadiens.
Le suspense de la dernière ligne droite de la Transition reste entier, presque entier...
Berlin, le 05.12.06
Guy K.