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Précisant l'affirmation de Hegel, aux termes de laquelle « les données et faits comme aussi des personnes de portée universelle arrivent pour ainsi dire deux fois... », Karl Marx dans son « Der Achtzehnte Brumaire des Louis Bonaparte », souligne: « la première fois comme tragédie, l'autre fois comme farce. Caussidière pour Danton, Louis Blanc pour Robespierre,… les neveux pour les oncles ». Et à nous d'ajouter dans le contexte de nos propos d'aujourd'hui: Joseph Kabila pour Joseph-Désiré Mobutu ou l'accord de la Saint-Sylvestre pour les résolutions de la Conférence nationale souveraine CNS) du 1990-1992.
En termes clairs, l'accord de la Saint-Sylvestre quant à ce qui a trait à son application est et reste un copier-coller de celle des résolutions de la Conférence nationale souveraine. Pour ceux qui l'auraient, peut-être, oublié, le Premier ministre élu en septembre par les délégués de la CNS n'avait pu, suite à la volonté du Prince qui, à l'époque, était à la tête de notre pays, assumer librement les fonctions pour lesquelles il avait été voté par la Conférence nationale souveraine. Il en est de même du Premier ministre qui, selon les accords du 31 décembre 2016, devait sortir du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Celui dont le second et dernier mandat, au risque de faire des redites, était arrivé, sans appel, à expiration le 19 décembre 2016, à minuit, et qui feint d'ignorer que sa présence là où il est actuellement se fonde sur le même accord, a nommé, en violation flagrante de ses dispositifs, un Premier ministre qui, en sus d'être un dissident du Rassemblement, n'a pas été présenté - encore une fois aux termes de cet accord -, pour nomination au Chef de l'Etat. Ce fait nous rappelle, à n'en point douter, les nominations en cascade des dissidents de l'Usoral à la primature par M. Mobutu - au détriment de l'élu de la CNS, cela va sans dire.
Comme me l'avait dit un Compatriote de Berlin avec lequel j'échange souvent, en privé, sur l'évolution de la situation dans notre pays tant meurtri et que je cite de mémoire, les noms « Mungul Diaka, Birindwa, Nguz et Kengo wa Dodo n'avaient-ils pas fait pâlir de honte tous ceux qui avaient assuré que la messe était dite pour le Maréchal »? Et notre interlocuteur d'ajouter: « Bruno Tshibala et sa dissidence viennent de légitimer un camp à bout de course qu'ils ont combattu jusqu' à passer des heures sombres dans les geôles » de la kanambie pas plus tard qu´il y a un semestre - du moins pour ce qui concerne M. Tshibala. Pour terminer notre Compatriote rappelle ces mots de Staline « le Pape, combien des divisions ! »
Ce qui fait mal, très mal, c'est de constater la volonté manifeste et répétée de M. Joseph Kabila de marcher sur la Constitution de notre pays, Constitution, adoptée par référendum par le peuple congolais, qu'il avait promulguée et sur laquelle il avait, à deux reprises, posé sa main lors de son investiture et dont il a ignoré la disposition impérative relative à l'organisation de l'élection présidentielle qui devait marquer la fin de sa présence à la coiffure de l'Etat congolais et son passage, en tant que président honoraire, au Sénat.
De glissement en glissade, notre pays, la RD Congo, est passé du système de « démocrature » à un système fondé sur le débauchage »; des politicailleurs en mal de positionnement et en course permanente pour accéder à la mangeoire et la kleptomanie institutionnalisée - avec tous les germes soigneusement entretenus de la potentielle dichotomie de la société et d'éventuels conflits ethniques meurtriers.
Le peuple congolais est contraint de prendre part, d'assiter, à ses dépens, à un spectacle kafkaïen qui rappelle le « théâtre de chez nous... » - mis en scène et présenté par la classe politique congolaise, toutes tendances confondues -, pour lequel il ne s'est pas réservé le billet d'entrée. J'ai nommé ici les débauches en série auxquelles se livrent les politiques congolais ces derniers temps et les désaveux en cascade qui s'ensuivent.
Cependant, nous nous empressons, aussitôt, d'ajouter que ce phénomène qui prend appui sur le manque de conscience et de conviction politiques de la part de ceux qui se veulent « politiciens » et, contre toute attente, ne pensent qu'à leurs intérêts égoïstes n'est pas nouveau sous les Tropiques congolaises. Il a existé sous Mobutu et continue son bonhomme de chemin sous la kabilie. De ce fait, il ne doit pas étonner outre mesure. Notre pays n'a-t-il pas à sa tête, pour paraphraser, ici, l'hebdomadaire Jeune Afrique, un « Mobutu light... »?
On ne le dira jamais assez: l'erreur de l'opposition et de la société civile était d'aller au dialogue dont l'accord signé sous l'égide de la CENCO sert de légitimité à toutes les Institutions électives de la République (la Présidence, le Parlement, les gouvernements et assemblées provinciales...) « hors mandat » alors que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a été roulé dans la farine par ceux-là qui, pour garder intactes les sinécures que leur accorde le pouvoir défendent bec et ongles la pérennisation à la tête du pays celui-là qui est, depuis le 19 décembre 2016 à minuit, sans mandat constitutionnel.
A l'opposé des chantres du « congolopessisme », qui, sans cesse, entonnent sur tous les toits que le peuple congolais mérite ses dirigeants actuels, nous continuons à garder espoir et à faire confiance à ce peuple du Congo-Kinshasa qui in fine va bouter hors du territoire national celui-là qui incarne le mal congolais et ses laquais qui lui servent de suppôts. Ne dit-on pas que « si longue et si noire que soit la nuit, il arrive toujours une heure où enfin le jour se lève » (Sangaré Oumar).
Qui plus est, le Philosophe allemand, E. Bloch (1885-1977), ne nous a-t-il pas légué ce que d'aucuns appellent « une concrète utopie d'un monde meilleur: le Principe Espérance ("das Prinzip Hoffnung") »! Ce principe devrait servir à tout patriote congolais, soucieux de l'avenir de notre pays, de référent conceptuel opératoire dans son agir contre l'occupation dont notre pays est actuellement victime.
Une façon de rappeler au peuple congolais que la libération et le salut ne viendront jamais de l'extérieur. Cela étant, il s'impose qu'il se prenne en charge et ce, sans tarder et malgré la glissade
Iseewanga Indongo-Imbanda